A l’occasion de la sortie de l’étude de la Haute école de coaching – Evolutions & Perspectives sur la perception du coaching, j’ai eu envie de réagir et d’en profiter pour rappeler le rôle indispensable du coaching dans le cadre d’une démarche QVT ou de la prévention des burn-outs.

Constat mitigé de l’enquête sur la perception du coaching : le métier du coaching encore très mal connu et apparenté à du conseil.

Quelques chiffres issus de cette étude :

  • Si 41% des personnes interrogées définissent correctement le coach professionnel comme « un professionnel qui questionne et utilise des techniques pour aider ses clients à trouver leurs propres solutions », 82 % affirment que le coaching professionnel est, pour eux, synonyme de conseils.
  • 66% en ont une image positive même si seuls 1 français sur 2 connaissent le coaching en entreprise.
  • Parmi les Français affirmant qu’ils seraient prêts à faire appel à un coach professionnel, 63 % le feraient pour répondre à un objectif professionnel, comme une prise de poste, une montée en compétences, le besoin de gagner en efficacité ou de mieux gérer son temps. Le coaching en entreprise est donc connu par la moitié des Français mais également plébiscité comme une forme d’accompagnement pertinente en entreprise ou dans sa carrière professionnelle.
  • Seulement 37% des Français savent qu’il existe une certification de coach professionnel reconnu par l’Etat.

Rappel : Qu’est ce que le coaching et qu’est ce que ça n’est pas ?

Le coaching professionnel, c’est :

  • un accompagnement vers un objectif concret (SMARTE)
  • un accompagnement court et tourné vers l’action
  • un cadre bienveillant et challengeant
  • des outils de réflexivité, de connaissance de soi, de prise de conscience, de mise en action
  • un métier exercé par un professionnel certifié (RNCP niveau 6)

Le coaching professionnel ce n’est pas :

  • du consulting, le coach ne donne pas de conseils
  • un accompagnement psychologique
  • une formation individuelle

⇒ objectif : la clarification d’une situation, la prise de hauteur, la mise en mouvement.

La certification du coach professionnel, quézako ?

Cette certification garantit, au client, la qualité de l’accompagnement proposé, ainsi que le respect de la posture de co-responsabilité et de neutralité et d’une déontologie stricte. Il est donc impératif de la faire connaître du grand public, en parallèle des spécificités du métier de coach pour garantir la qualité de l’accompagnement en coaching dispensé.

Le coaching individuel en entreprise : le couteau-suisse de votre boîte à outils QVCT

Voici comment le coaching individuel peut-être, en coordination avec d’autres actions (voir mon article sur la prévention du burn-out), un outil puissant au service des 6 piliers de la Qualité de vie et des conditions de travail :

  • les relations au travail, le climat social (réunions internes, instances, convivialité)

⇒ Le coaching peut avoir pour objectif d’améliorer sa communication, de mieux gérer le stress et les comportements qui en découlent, de travailler son assertivité afin de se sentir plus écouté.

  • le contenu du travail (clarté des missions, autonomie, moyens suffisants, charge de travail)

⇒ Le coaching peut avoir pour objectif de clarifier sa mission, de poser de nouveaux objectifs, de gagner en autonomie, de travailler sur son organisation, de réduire sa charge de travail.

  • le management, l’engagement (vision d’entreprise, organisation du travail, rémunération transparente)

⇒ le coaching peut avoir pour objectif d’accompagner une prise de poste de manager afin de mieux appréhender les contours du poste, la posture de manager que l’on souhaite avoir etc.

⇒ Il peut évidemment adresser les questions de la motivation, de l’engagement, de l’alignement et du sens au travail.

  • l’égalité professionnelle (conciliation vie perso/pro, aménagements horaires, égalité hommes/femmes, prise en compte handicaps, inclusion)

⇒ le coaching peut avoir pour objectif de mieux concilier vie pro/vie perso, de créer l’organisation idéale au service d’un quotidien serein, accompagner un retour de congé maternité/parental et un repositionnement au sein de l’entreprise, etc.

  • l’accompagnement des parcours professionnels, du développement des compétences (intégration, entretiens individuels, plan de formation, accompagnement à l’utilisation des dispositifs légaux)

⇒ le coaching peut bien-sûr avoir pour objectif de faire le point sur un projet professionnel, une évolution, une possible formation ou une mobilité.

  • la santé au travail (prise en compte et prévention RPS, aménagement des lieux et postes)

⇒ le coaching peut évidemment avoir pour objectif un retour apaisé au travail après un burn-out (cf. ci-dessous)

En quoi le coaching en entreprise peut-il être utile en prévention du burn-out ou après un burn-out?

Le coaching en prévention du burnout

  • poser ses limites
  • savoir demander de l’aide
  • faire le point sur les attendus, ce qu’on peut objectivement faire ou non
  • ce qui dépend de nous ou non
  • prendre de la hauteur sur l’organisation de son travail
  • faire le point sur ses besoins au travail (ex. calme, clarté, précision, autonomie…) et comment les exprimer sous forme de demande précise (sur le modèle de la communication non-violente)
  • prioriser urgent/important (cf. matrice de #eisenhower)

Le coaching après un burn-out

  • préparer le retour au travail : mettre en place dès le retour un manière plus adaptée de travailler, de communiquer, etc.
  • accompagner les premières semaines et permettre un espace de réflexion pour garder une distance au départ
  • poser de nouvelles règles, poser ses limites

N’oublions pas ici le rôle primordial des managers dans la prévention du burn-out, ainsi qu’au moment du retour au travail.

Le coaching de manager.s peut lui aussi avoir un effet positif contre le burn-out

Il peut permettre au manager de :

  • cibler une problématique managériale en particulier : encadrement, fixation et suivi des objectifs, reconnaissance, communication, feedbacks etc.
  • prendre de la hauteur sur son rôle, le type de manager que l’on souhaite être
  • travailler ses croyances limitantes (ex. Pour être un bon manager je dois surveiller ce que mon équipe fait au jour le jour)
  • gérer la pression et le stress, poser ses limites

Et vous dans votre entreprise, comment utilisez vous l’outil du coaching ?